lundi, mai 28, 2007

Pourquoi viens tu si tard ?


Je sais, je sais, je n'écris que trop peu souvent sur ce blog. C'est à dire qu'il y a tant de choses que j'aimerais dire et dont je me censure pour éviter qu'elles ne tombent sous les yeux des protagonistes... Et puis ça me force à un peu de pudeur, c'est pas plus mal.

Comment pendant à cette fausse pudeur, je vais faire du vrai exhibitionnisme. J'ai été littéralement happé, kidnappé, samedi dernier par un film qui m'a ôté ma raison et le contrôle de mes émotions : Les Chansons d'Amour.

Qu'elle va être difficile à rédiger cette note, mes chers lecteurs. Je ne dois sous aucun prétexte vous révéler le contenu de l'histoire, pas la moindre goutte. J'ai été atomisé par cette histoire, car je n'en savais rien. C'est totalement vierge que j'ai investi la salle obscure, que je me suis livré à la lumière pale sur la toile, en animal docile, le coeur ouvert, les yeux offerts, les lèvres humides.
J'ai été kidnappé par ce film. Plus rien ne sera jamais plus pareil. J'en suis ressorti hagar, cherchant alentour un regard compatissant. Mon grand ami m'accompagnait dans cette épreuve. Il a été conquis. Moi kidnappé. Je cherchais des gens qui comprenaient. Rien n'en fût, évidemment. Il eut fallu pour cela qu'ils eussent conscience de ce qui se passait à quelques mètres de leur pas futiles et insouciants.
Je les regardais, en me disant : "ils ne savent pas... comment peuvent ils vivre sans savoir ?".

Bref, vous l'avez compris, il s'est passé quelque chose. Je n'aime pas Paris, largement mis en valeur dans ce film, mais qu'importe. Ludivine Sagnier chante faux, mais qu'importe. Louis Garel est d'une beauté sans borne, mais qu'importe. Le grave cotoie la légèreté faussement candide d'une certaine jeunesse, tandis que l'autre jeunesse peine à se maintenir...

D'une beauté époustoufflante par son normalisme et sa véracité, cette oeuvre rencontre, comme toujours les critiques d'une population hermétique à ce qui n'est pas prémaché. Ce film nous laisse penser, il nous laisse imaginer. Il nous fait souffrir et verse sur nos plaies béantes un nectar de bonheur contrastant.

Ce qui me rassure en lisant les critiques spectateurs, c'est qu'en regardant les autres critiques des spectateurs assassins, on constate que Spiderman 3 est un chef d'oeuvre du 7eme art...
Tant mieux, chaque chose est à sa place.

Tiens, je crois que je vais écrire au réalisateur...


4 commentaires:

Anonyme a dit…

Comment ça Spiderman 3 un chef d'oeuvre? Je dois pas avoir les yeux à la bonne place alors!! Tu m'as donné envie d'aller voir ce film!! Allez j'y vais demain!!

Anonyme a dit…

Quelques jours, plutot semaines plsu tard.... bah en fait j'y suis allé trois fois!! Merci!!

Vincent a dit…

Dans mes îles, j'ai plus sobrement cité une chanson (du film). Je ne partage pas (tout à fait) tes choix. Mais il y a du vrai dans ton émotion. Et ça me touche.

Vincent a dit…

Je rajoute le lien permanent vers la chanson :

http://kiribati.blog.lemonde.fr/2007/06/06/chansons-de-variete/

Bonne écoute.