dimanche, décembre 17, 2006

Redécouverte

L'autre jour, tandis que je m'affairais à scotcher des colis pour nos chers clients, la radio a diffusé un tube d'une autre époque, qui m'avait saoulé en son temps.
J'ai soudain capté le sens des paroles, et ça m'a rappelé quelque chose que j'aurais pu dire à quelqu'un

If I should stay,
I would only be in your way
So I go,
But I know,
I'll think of you,
every step of the way
And I will always love you
You, Darling

Bitter sweet memories
That is all I'm taking with me
So good bye
Please, don't cry
We both know I'm not what you need

And I will always love you

I hope, Life treats you kind
And I hope you have all you dreamt of
And I wish to you joy and happiness
But above all this I wish you LOVE

And I will always love you.

Si je devais rester,
Je serais toujours dans ton passage
Alors je m'en vais
Mais je sais
Que je penserai à toi à chaque étape du voyage
Et je t'aimerai toujours

Des souvenirs doux-amers
C'est tout ce que j'emporte avec moi
Alors au revoir,
S'il te plaît, ne pleure pas
Nous savons tous les 2 que je ne suis pas ce qu'il te faut
Et je t'aimerai toujours

J'espère que la vie te traitera bien
Et j'espère que tu auras tout ce dont tu as rêvé
Et je te souhaite de la joie et du bonheur
Mais plus que tout au monde, je te souhaite de l'amour
Et je t'aimerai toujours

Si je ne devais avoir qu'un regret avec cette chanson, c'est que seule la première partie est touchante, tant le reste est gueulé. C'est un peu dommage.

Depuis quelques jours, j'ai définitivement tourné quelques pages de ma vie. C'est étrange de réentendre cette chanson, qui me met à la bouche les mots que j'aurais pu prononcé il y a presque 2 ans. Je lui ai dit que je l'aimerais toujours.

Je suis content qu'aujourd'hui il ait trouvé l'Amour. Je suis content aujourd'hui de l'aimer encore, mais de ne plus en être amoureux. De l'aimer, comme on aime un frère.
D'avoir trouvé précisément les mots pour l'exprimer me fait sentir que j'ai écrit les dernières phrases de l'histoire. Bien que n'étant plus amoureux depuis plusieurs mois, il manquait un petit quelque chose. Il manquait le mot FIN. Aujourd'hui je l'ai trouvé.

J'ai aussi trouvé le courage de regarder seulement en avant, de ne plus comparer l'avenir au passé parce qu'à "à trop se retourner, on tourne le dos au bonheur". Quant à celui qui m'avait fait tant de mal (lui n'est pas concerné par la première partie de cet article), je l'ai fait sortir de mon coeur il y a plusieurs années, maintenant, il est temps qu'il sorte complètement de ma vie.

Je peux remonter en selle pour de nouvelles aventures !

dimanche, décembre 10, 2006

Du bon usage de la langue

Rencontrer l'autre est à la fois ce qu'il y a de plus simple et de plus compliqué. Il suffit de sortir de chez soi, de se frotter à la civilisation pour rencontre l'Autre. Mais pour transformer l'essai, il faut une bonne dose de courage, et j'irai même jusqu'à dire, une paire de couilles en plombs. Avoir le cran d'aller vers quelqu'un pour engager la conversation, n'est pas chose aisée.
Heureusement qu'il y a internet pour aider les plus timides (dont je ne fais pourtant pas partie) à passer de l'idée au dialogue (à défaut de passer du rêve à la réalité).

Donc, sur internet, on se retrouve, entre gens de même tendance, pour discuter, peut être se rencontrer, se marier et faire beaucoup d'enfants (bah quoi ? on n'a plus le droit de rêver ?).
Le premier abord sur internet se fait par le biais d'un profil, éventuellement agrémenté d'une photo, elle même étant éventuellement représentative du propriétaire du dit profil... vous suivez ?
Tout ça dans l'éventualité d'un minimum d'honnêteté.
Mais venons en au principal... Il est demandés aux interessés de remplir leur fiche avec un petit texte supposé décrire le but de leurs recherches. Et c'est là qu'on peut voir rapidement à qui on peut avoir à faire. C'est là qu'on voit toute l'obsolescence de l'académie française, l'orthographe qu'on assassine, et qu'on laisse dans une mare de sang...
Ainsi, la phrase suivant "bonjour, j'aimerais rencontrer de nouvelles personnes, un homme sérieux avec qui construire une belle histoire. j'aime les diversités éthniques et culturelles, et je suis désireux de m'investir dans la découverte de cultures différentes, dans le respect de l'autre et des limites de chacun" devient "kikoo, jh ch mek kool c-rieu pr plan lov. j'kiff grav 2 ouf keum rebeu ou keubla. Open pr plan Q mé avc K-pott, no SM.".
Combien de temps avez vous mis pour comprendre cette phrase ? Moi j'avoue que je reste en difficulté face à un tel vocabulaire.
Je m'interroge sur le bien fondé d'un tel usage de la langue. Qu'est ce qui pousse ces gens à s'exprimer ainsi ? la facilité ? ou une incroyable perversion ?
Toujours est il qu'on est en droit de douter de la profondeur culturelle du protagoniste ! Que peut on attendre de quelqu'un pour qui la langue a si peu d'importance qu'il s'estime en droit d'en faire n'importe quoi. J'irais même jusqu'à dire que le peu d'attention portée à l'expression envers un autre est révélatrice de l'attention portée à cet autre. Qu'attendre d'un homme qui contourne la plus basique difficulté orthographique plutot que de la résoudre ?
Comme je suis magnanime, je leur laisse de temps à autre la possibilité de se défendre. J'exprime alors ma difficulté à comprendre et à accepter ce type d'expression. Et dernièrement, voici ce que l'on m'a répondu : "t'inquiete pas, je sait aussi écrire sans faute". Les plus hardis comprendront mon désappointement et l'ironie involontaire de mon interlocuteur.

Aussi, et parce qu'à mon tour je suis feinéant et que lire ce genre de prose me demande un effort intellectuel considérable, j'ai décidé d'éviter ces individus... Alors, peut être que devant tant de feinéantise, on peut s'interroger sur mon attention également...

dimanche, novembre 26, 2006

Et si c'etait une question de volonté ?

Depuis très longtemps, les dimanches ont représenté pour moi une sorte de malédiction. Une journée inventée par une sorte de pervers psychotique, ou par un éternel amoureux...
Le dimanche est la journée où l'on fait toutes sortes de choses, plus passionnantes les unes que les autres. Entre une foire au boudin à Crissay sur Manse, une tournée de lessive, le ménage, et la cuisine pour la semaine. Pour les plus chanceux, il s'agit d'une journée où, libéré de toute contrainte commerciale, on peut se blottir dans les bras de son autre, pour y puiser le réconfort nécessaire à redémarrer une semaine qui peut parfois s'avérer pénible.

Bien qu'étant toujours célibataire, j'ai résolu ce matin en me levant qu'aujourd'hui ne serait pas un dimanche de merde. J'ai bien senti l'angoisse monter à un moment. J'ai bien senti le sablier pointer son nez pour m'indiquer les secondes qui me séparaient de Lundi.
Mais n'écoutant que mon coeur, et ma volonté, j'ai décidé de braver le grand méchant 7eme jour. Et j'ai décidé qu'aujourd'hui serait une belle journée.

Alors rien de très éxcitant au programme, toutefois, chaque évènement a pris une tournure sympatique puisque je l'avais dépouillé de son côté tragique. Et finalement, je m'en porte bien mieux.

Cependant, bien qu'ayant réussi aujourd'hui à briser la malédiction, je ne me sens pas à l'abri d'une rechute dans les prochains dimanches. Et si c'était une question de volonté ?

Parfois, elle est dure à trouver, la volonté.

mercredi, novembre 15, 2006

Noir, pair et passe...

Combien d'entre vous, lecteurs, ont rêvé un jour, de recevoir un message témoignant du trouble involontairement jeté à un inconnu ?
Combien ont rêvé d'avoir un admirateur secret qui se manifeste ?

Moi je fais partie de ceux là. Mais parfois, il faut savoir abdiquer et reconnaître que la vie ne fait pas tout, et que chacun d'entre nous garde son libre arbitre. Alors j'ai été l'admirateur secret, mais après un mois d'attente, je renonce. Le trouble s'est effacé sous l'influence de l'impatience destructrice.

Et puis, parfois, on rate son tour, tout simplement...

dimanche, novembre 05, 2006

Ca me rappelle quelque chose

A UNE PASSANTE

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balancant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! --Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-étre !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
O toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

Charles BAUDELAIRE, Les Fleurs du mal (1857)

Empoté

C'est quand même un peu fort, pour quelqu'un d'aussi expensif et bavard que moi, d'être empoté à la simple idée d'être face à un autre homme, qui plus est qui me plaise...

Ceux qui me connaissent le diront, je suis tout le contraire d'un timide: je parle avec n'importe qui, n'importe quand, et n'importe où. Je blague avec qui veut sourire, et j'informe qui veut savoir (son chemin, une recette, les horaires du cinema). Bref, naturel, easy going dirait Jean Claude Vandamme, souriant... J'irai même jusqu'à dire qu'avec les femmes, je suis redoutable.

Le truc, c'est que je suis GAY. Donc les femmes, je les aime beaucoup, mais j'ai pas l'intention de me marier avec. Et quand je me retrouve face à un mec qui me plait, le résultat est époustouflant : plus de son, plus d'image. Grève des intermittents du charme. Pour quelqu'un qui aimerait rencontrer quelqu'un d'expensif, extraverti (juste ce qu'il faut), et drôle... ben à premiere vue, ce serait raté. Parce que quand j'en ai envie, je n'y arrive pas. On dirait du Woody Allen ! Je suis drôle, mais à mon insu... et ça fait pas forcément rire le protagoniste.

Donc voilà, hier j'ai pris le métro, et j'ai frôlé l'attaque quand j'ai cru reconnaitre un garçon qui me plait bien ces temps ci. Première réaction : "Eh merde... je vais rien trouver à dire." Du coup j'ai passé les 2 trajets à espérer qu'il ne soit pas là, pour ne pas me retrouver en situation de devoir parler. C'est nul. En plus, si un jour il tombe sur ce blog et qu'il comprend, il va me prendre pour un de ces mecs qui se voient marié dès le premier jour. Alors que c'est pas du tout le cas.

Je me mets dans des états pareils, alors que j'ai juste envie de prendre un verre, de prendre le temps de se connaitre, et peut être plus... qui sait ?

Putain, c'est con d'être empoté à ce point, merde ! (ouh, 3 dans la même phrase ! je crois etre parvenu à exprimer mon embêtement)

samedi, novembre 04, 2006

Non mais quand même...

Y a des gens, des fois, qui ne se rendent pas compte qu'ils bouleversent la vie des autres sans rien faire...

Mais que fait la police ?

mercredi, novembre 01, 2006

Si demain, je pouvais changer ma vie...

Il y a des auteurs que l'on cite avec une certaine gloire. Ce ne sera pas le cas dans cet article.

... je ne crois pas que j'en aurais vraiment envie.

Ma vie n'est pas simple, mais elle est loin d'être très compliquée. Faut pas pousser non plus.
En apparence, tout pourrait être plus simple. Mais voilà, les difficultés afférentes à cette nouvelle simplicité se feraient jour (vous suivez ?) et je ne sais pas si je pourrais surmonter ces difficultés là.

Ma vie à moi, je la vois plutot simple. J'entends par là que j'ai même pas le fantasme de gagner au loto pour me payer une maison au bord de la mer et une super voiture de luxe. J'aimerais gagner juste assez pour avoir mes 100 m² d'espace vital (atelier compris), si possible avec terrasse. J'aimerais aussi pouvoir m'acheter la nouvelle Opel Corsa (pour ne plus galerer avec ma modeste voiture). Et puis j'aimerais pouvoir partir en voyage 2 fois par an. Pouvoir enfin découvrir le Japon, l'Ecosse, l'Inde, la Tanzanie et Belize, Prague et Budapest.

Je vous vois d'ici dire que c'est pas si modeste que ça comme vie. J'en ai conscience, mais mes fantasmes sont cela. Rien de plus grandiose. Ca servirait à quoi ?

Donc voilà, si je devais changer ma vie, je ne crois pas que j'en aurais vraiment envie. Je vie ce que j'ai à vivre, pour apprendre des choses de chacuns de mes succès et de chacunes de mes chutes.

Et puis, y a des gens qui galerent bien plus que moi. Alors, haut les coeurs !

dimanche, octobre 29, 2006

Poesie, envers et contre tout

La Timidité

J'ai longtemps cru que j'étais timide. Je ne sais pas forcément quoi dire quand je rencontre quelqu'un pour la première fois, je ne sais pas forcément quoi faire.
Et puis j'ai rencontré des vrais timides. Des gens qui ne parlent pas aux gens qu'ils ne connaissent pas.
Alors, j'ai un peu de mal à définir ce que je suis de ce point de vue là. Moi je parle à tout le monde. Au supermarché, je parles avec les gens qui ne savent pas comment on cuisine le requin. Au marché, je parle avec les maraichers du temps qu'il a fait, et de son influence sur les cultures. Au restaurant, je parle aves les gens de la table d'à côté pour leur dire que le wasabi c'est meilleur dilué dans la sauce soja, ou que ce vin est vraiment terrible, et qu'il est meilleur que le fronton que j'ai gouté la derniere fois. Ensuite, souvent la discussion s'embraye, pour 4 ou 5 minutes. Et chacun retourne à sa vie. Quand je suis avec un ami et qu'il rencontre des amis, je dis bonjour. C'est la moindre des choses. Et puis à l'occasion je participe à la discussion.

Et puis voilà, j'aimerais dire que je ne suis pas timide, mais face à certaines personnes je ne sais pas quoi dire. Parce que je veux contrôler ce que je dis, l'impression que je veux donner. Le probleme c'est que le contrôle doit occuper des fonctions cérébrales voisines de celle de la parole, parce que du coup, je ne sais plus trop quoi dire. Et quand je ne sais pas quoi dire, ben je ne dis rien. Ca me rend furieusement inintéressant, mais c'est comme ça.

Somme toute, c'est quand j'aimerais bien présenter, et bien passer, que je passe pour un timide empoté.

Je crois qu'il va falloir que je change de stratégie...

jeudi, octobre 26, 2006

Ballet Aquatique

Il y a quand même des jours où je me demande ce qui me passe par la tête.

Depuis quelques temps, j’étais décidé à retourner à la piscine. Enfin plutôt à y aller, j’avoue. J’ai tenté à 2 reprises, me heurtant à la légendaire ponctualité des fonctionnaire municipaux : « il est 19h57, après 20h on n’accepte plus personne… » J’aurais pu entamer un débat sur la position chronologique du 19h57 relativement au 20h, mais j’avais comme dans l’idée que ce serait vain, et que le temps de parvenir au bout de mon argumentaire, l’heure fatidique serait de toute façon inéluctablement passée. Donc autant économiser de la salive et de l’énergie.

Hier soir, je prends donc l’heureuse initiative de partir du bureau avant la fin de ma désormais quotidienne heure supplémentaire. J’oublie ma bonne idée d’aller à pied vers l’univers aquatique (c’est à cause de ça que je suis arrivé en retard, mais échauffé), et j’y vais en voiture.

Une fois l’entrée passée, je me dirige vers les vestiaires. Je dois dire que je regrette la bonne époque où les vestiaires n’étaient pas mixtes. Vu mon gabarit, les cabines sont toujours trop étroite pour m’y installer correctement.

Ensuite, enfilage de maillot (oh, il est un peu grand !), et de bonnet en latex noir. Y a pas à dire, le latex noir, c’est anti sexy (cela dit, ça dépend des pratiques de chacun, je ne me permets pas de juger). Et c’est une fois en petite tenue que le calvaire démarre.

Pour ceux qui l’ignoraient, la piscine municipale est un endroit qui est rempli de beaux garçons, musclés, bien batis, épilés pour certains, pour d’autre en cour de repousse (c’est deja beaucoup mieux), qui adorent se frotter la tête en levant les coudes. Il est vrai que ça donne un galbe sans pareil à de nombreux muscles du buste et que ça affine la taille, mais quand même.

Bon j’ai quand meme eu face au miroir l’agréable surprise de constater que je ne suis pas si affreux que ça, c’est déjà un bon point !

Amis complexés, bienvenue dans votre enfer personnel… Pffff je savais que j’aurais dû faire du volley !

dimanche, octobre 22, 2006

Promis, je vais m'y tenir

A la base, j'avais crée ce blog pour y inscrire des billets d'humeur, plus ou moins réussi.
J'ai eu la désagréable surprise de découvrir que beaucoup de gens ne lisaient pas vraiment. Trop peu de gens le lisaient entierement.
En revanche, mes fideles lecteurs, eux le lisaient à fond, et s'irritaient de voir si peu de mises à jour. Mais pondre un article de qualité quotidiennement quand on n'est pas journaliste, c'est pas simple !

Alors, je vais tenter de les faire plus courts, plus souvents, mais toujours de qualité... je ne promets rien, évidemment (rha, merde, j'ai fait mentir mon titre... ça y est ça commence...)

mardi, août 01, 2006

Traduction en deuxieme partie d'article
Mio caro Simone,
dopo di te il rosso non è più rosso, l'azzurro del cielo non è più azzuro, gli alberi non sono più verdi. Dopo di te devo cercare i colori dentro la nostalgia che ho di noi.
Dopo di te rimpiango persino il dolore che ci feceva timidi e clandestini. Rimpiango le attese, le rinunce, i messaggi cifrati, i nostri sguardi rubati in mezzo a un mondo di ciechi che non volevano vedere, perchèp se avessimo visto saremmo stati la loro vergogna, il loro odio, la loro crudeltà.
Rimpiango di non aver avuto ancora il coraggio di chiederti perdono. Per questo non posso più nemmeno guardare dentro la tua finestra. Era lì che ti vedevo sempre, quando ancora non sapevo il tuo nome e tu sognavi un mondo migliore in cui non si può proibire a un albero di essere albero e all'azzurro di diventare cielo.
Non so se questo è un mondo migliore, ora che nessuno mi chiama più Davide, ora che mi sento chiamare soltanto Signor Veroli. Come posso dire che questo è un mondo migliore? Come posso dirlo senza di te?
Mon cher Simon,
Depuis que tu n'es plus là, le rouge ne rougoie plus, le bleu du ciel n'est plus, les arbres ne sont plus verts. Tu n'es plus là, et je dois chercher les couleurs au delà de cette nostalgie que j'ai de nous.
Tu n'es plus là, et je regrette même la souffrance qui nous intimidait et nous rendait clandestins. Je regrette les attentes, les renoncements, les messages codés, nos regards volés au milieu d'un monde d'aveugles qui refusaient de voir, parce que s'ils avaient vu, nous aurions déclenché leur opprobre, leur haine, et leur cruauté.
Je regrette de na pas encore avoir eu le courage de te demander pardon, et ce remord m'empeche de regarder ta fenêtre, celle où je te voyais toujours avant même de connaitre ton nom. Et tu rêvais d'un monde meilleur dans lequel on ne peut reprocher à un arbre d'être un arbre, et au bleu de devenir le ciel.
Je ne sais pas si ce monde est meilleur, maintenant que plus personne ne m'appelle David. Maintenant qu'on ne m'appelle plus que Mr Veroli. Comment puis je dire que ce monde est meilleur ? Comment puis je le dire, alors que tu n'es pas là... ?
Rome, 1943
Un jeune boulanger juif vit une histoire d'amour faussement secrète avec un autre homme. Mais il apprend qu'une rafle des nazis est prévue dans le ghetto, et dans tout Rome. Alors il choisit de prévenir le maximum de personne, plutot que de sauver l'homme qu'il aime et qui vit à l'autre bout de la ville. Ainsi, il sauvera des dizaines de gens, de femmes, d'enfants. Parce que le regard de la société pesait trop lourd sur lui, parce qu'il se sentait redevable, il se sentait obligé de prouver qu'il était bon, pour obtenir leur accord tacite de vivre l'amour qui l'animait.
Mais en prévenant ceux là, il a perdu l'homme de sa vie. Il a perdu sa vie. Il est décoré de dizaines de médailles, il est respecté de tous. Mais celui qui faisait battre son coeur a été déporté et en est mort. Et la flamme de vie qui animait son coeur s'est éteinte en même temps que son amant trépassait.
Aujourd'hui, son corps est encore en vie, mais ça fait 60 ans qu'il ne vit plus. Parce que plus rien ne vaut la peine, parce que tout, la société, la vie, le succès, tout est devenu au mieux sans saveur, au pire amer...
Extrait du film "La fenetre d'en face" de Ferzan Ozpetek.

lundi, juillet 03, 2006

Dérive de la société de consommation


Parmi les innombrables sujets fétiches de la presse gay, il y a, façon Cosmo, la fidélité, ou plutot, l'infidélité. L'an passé, TETU titrait : Le secret des couples gay qui durent... En pleine détresse affective, je me ruai sur le dit magazine pour en dévorer l'article, installé sur une terrasse, enveloppé dans la chaleur automnale d'un soleil de septembre.
En plein centre ville, horrifié, je découvrais que cette presse parisienne ne détient pour seul secret de longévité que le libertinage, à l'échelle industrielle de préférence.
Dès lors, j'en arrivais à me poser la question avec sérieux de re-pratiquer la solution proposée, histoire de voir si cela me convenait, finalement... mais la premiere expérience n'ayant pas été fructueuse, je décidai de ne pas la renouveller.
Du coup, j'enfilai ma veste en tweed, ma casquette, mon trench, j'emmenai avec moi mon fidèle basset, et à l'aide de ma loupe, je menai une enquête des plus approfondies au sein de cet univers parfois à la limite du sordide.
Plusieurs forums m'ont aidé dans cette investigation, mais c'est finalement avec une de mes excellentes amies, au cours d'une de nos conversations philosophiques, que nous parvînmes à cette conclusion : le comportement de la majorité des libertins gays (je n'ai pas étudié les autres) est une dérive de la société de consommation. On consomme un mec apres l'autre, sans attache, parfois meme sans demander le prénom... comme on consommerait un produit.
J'ai laché cette théorie en pature sur un forum, et les interessés en ont été profondément choqué. Voici la liste des divers arguments qui m'ont été opposés, ainsi que mes réponses :
- on n'a pas le droit de s'approprier le corps de l'autre et de le priver de sa liberté si on l'aime vraiment ---> sans doute, on ne sera donc pas contrarié que le partenaire fasse ses valises... or cet argument est celui que vous sortez pour l'empecher de partir. Inverser la situation, forcer l'autre à culpabiliser de vous avoir pris en faute, le tout dans l'espoir de le faire rester. Qui prive qui de sa liberté ?
- si on se prive de ça, on finit par s'aigrir et par se venger sur son partenaire ---> quand on est adulte et responsable, on ne fait pas payer ses choix à l'autre, et on ne se venge pas de ses propres choix. Si on ne peut pas se tenir sexuellement, on assume, et on ne choisit pas un partenaire fidèle
- je ne consomme pas les mecs, je les respecte toujours ---> ce n'est pas incompatible. Mais quand vous voulez manger une pomme, vous l'achetez dans l'optique de la manger, vous la mangez, et ensuite vous vous débarassez de ce qui reste. Là vous rencontrez un homme dans le but d'avoir un rapport sexuel, vous avez ce rapport, et quand il est terminé, vous continuez votre chemin sans chercher à la revoir, la plupart du temps. C'est donc de la consommation. même si vous respectez l'autre ! dans la mesure où il cherche la meme chose.
- la vie sexuelle à deux est ennuyeuse à long terme ---> c'est pour ça que l'on est supposé être inventif... c'est aussi par amour que l'on fait ça, que l'on cherche à surprendre l'autre, meme sexuellement. Ce n'est pas seulement pour son propre plaisir !
- c'est mon corps, j'en fais ce que je veux ---> bien sûr que oui ! Et les MST que vous pouvez refiler à votre partenaire, c'est un cadeau d'amour je suppose ? Ben oui, à moins d'utiliser le préservatif pour chacune des pratiques et de ne pas avoir d'echange de salive, le risque est présent. Et il me semble que votre partenaire a tout autant le droit de décider s'il veut prendre des risques avec son corps, non ?
- on a tous des pulsions, c'est hypocrite de ne pas les assouvir ---> non, c'est ce qui nous distingue des animaux. Evidemment que j'ai déjà eu, et que j'ai encore des fantasmes. Mais les fantasmes ne sont pas tous faits pour être réalisés. Il faut laisser une part à l'imaginaire. Et puis, la pulsion du beau mec dans une soirée, est le plus souvent oubliée le lendemain ! même quand on n'a pas consommé. Ca vaut la peine de prendre des risques ? Et puis c'est tellement moins bien que le partage de l'amour physique... mais bon ça c'est mon opinion. Et puis les pulsions, ce n'est pas seulement sexuel. Alors si on assouvit celles ci, on les assouvit toutes ! La prochaine fois que votre patron vous met plus bas que terre devant les autres, allez y franchement, cassez lui les 2 genoux. ben quoi, c'est une pulsion, non ? alors autant se lacher, vous ne voudriez pas être hypocrite quand même !
Autant dire que jusque là, aucun témoignage n'est parvenu à me convaincre. J'ai bien tout retourné dans ma tête, tout ces arguments sont faux et vides de sens. Ils sont ostensiblement destinés à se rassurer. A se dire qu'on est dans son bon droit alors que l'on baffoue l'autre à 100%. Il n'y a rien d'honnête là dedans.
Mais au delà de tout cela, ce qui me révolte véritablement c'est d'ériger en modèle de durée et de stabilité, le libertinage. Comme si les homosexuels n'avaient pas le choix. On se choisit une bobonne pour rester à la maison, et on s'envoie en l'air à couille rabattue. Comme si nous étions des animaux. Comme si, en raison de notre différence, nous étions nécessairement voués soit à l'échec, soit à carburer à la luxure pluri-partite...
Le but n'est pas ici de juger ceux qui pratiquent le libertinage par consentement mutuel. Comme le dit l'adage "chacun fait fait fait, c'qui lui plait plait plait". Il s'agit ici plutôt de comprendre ce qui pousse des hommes à tromper leurs partenaires qui ont choisi d'etre fideles. L'acte accidentel est pardonnable selon son contexte. Ce qui l'est moins, c'est la recherche reflechie et stratégique d'un adultere.
Encore une fois, ce n'est que mon opinion. Si vous avez d'autres arguments à exposer, n'hesitez pas à laisser un commentaire. Je suis curieux de voir qui pourra me mettre le doute...

mercredi, juin 28, 2006

Des vertus de la patience


Je me demande si la patience n'est pas la vertu de je ne sais plus trop qui... les papes, les rois, ou d'autres personnalité... Eh bien aujourd'hui, sans que cela ne fasse de moi un roi (la couronne en diam's -jeune demoiselle recherche un mec bordel...- tres peu pour moi), ni un pape (me balader toute la journée en robe et faire des caprices au sujet de gens qui n'ont rien demandé, bof bof), je fais cette vertu mienne.
Bien que n'ayant aucune certitude quant à l'issue du process, je goûte avec délice à toutes les étapes qui jalonnent ce parcours du bonheur.
Dans un monde où tout doit être rapide, où les pates doivent êtres prêtes en 3mn sans attacher, où les medicament soulagent en 5mn, où l'on veut des bulbes préforcés pour qu'ils poussent en 2 semaines, et où chacun veut goûter les fruits à peine l'arbre trouvé, avant meme de l'avoir planté... dans ce monde d'impatient, dirais je, où je me vautrais dans cette meme fange qui pousse chacun à tout vouloir plus vite, encore plus vite, toujours plus vite, aujourd'hui, je cultive la PATIENCE.

Ce qui est merveilleux, avec la patience, c'est qu'elle agit comme une paire de lunette sur le nez d'un gros myope. Je sème une graine, et je la regarde pousser. Tous les jours. D'abord un peu fébrile, sans savoir si elle va germer... Puis le miracle se produit. Le plantule développe une force sur-végétale (ben oui pas surhumaine, c'est une plante) pour sortir de sa coque, et goûter la lumiere. Dès lors, ça pousse, très vite. Malgré cette vélocité, on n'est jamais sûr que le plantule survivra, qu'il arrivera à maturité, qu'il donnera des fleurs, puis des fruits. Mais malgré ça, telle un gros myope (non je n'avais pas oublié la métaphore restée en suspens, je sais que vous vous demandiez quel est le rapport) qui chausse des lunettes, je redécouvre la croissance de cette plante que j'espère secrètement devenir un bel arbre, bien fort, auquel je puisse m'appuyer, que je puisse choyer, qui me fasse de l'ombre quand le soleil est trop fort, et dont je puisse goûter les fruits exquis ... bref, je redécouvre le moindre de ses contours, avec délectation. Et tout en savourant avec concupiscence la moindre seconde de découverte, j'occulte l'objectif, j'oublie le plaisir de la récolte au profit du bonheur de cultiver. J'éprouve déjà une indescriptible jouissance à effleurer l'embryon végétal du bout des doigts. Je suis bouleversé par la puissance de ce qu'il peut déjà donner, malgré son intrinsèque fragilité...

Dire que je n'ai cure du résultat serait un peu mentir... Bien sûr que j'aimerais le fortifier, et récolter ses fruits. Plus que n'importe quoi sans doute. Mais s'il ne dépasse pas ce stade, alors ça aura déjà été une extra-ordinaire expérience, que malheureusement peu de gens peuvent comprendre... ou heureusement, car ça contribue sans doute à la rendre encore plus délectable.

PS: les noms des personnages ont été modifiés pour respecter leur anonymat (ndla)

lundi, mai 01, 2006

Mon jardin et ma trouille.


Et les voici ! Les premieres roses de mon jardin. Des roses anglaises, un peu tardives... Celles ci sont même issue d'une bouture faite par mes soins il y a tout juste 2 ans, pendant la taille d'hiver.

Ce que vous donnez à la nature, la nature vous le rend. Celui ci se nomme Golden Celebration, et il éclot le jour où j'apprends que ça y est, j'ai retrouvé un travail.

Voila, apres 10 mois (officiellement) d'inactivité, je retourne dans les bureaux. Je suis mort de trouille. Et si tous ces gens ne m'aimaient pas ? Et s'ils étaient tous des Véroniques M. en puissance, qui m'attendraient à la sortie de toilettes, chronometre en main ?

Veronique M. était ma chef de service dans une société dont je taierai le nom, et que j'ai d'ailleur rayé de mon CV vues les conditions désastreuses de travail, et de départ. Frustrée de nature, enfermée dans un poste qui ne lui correspondait pas, dont elle n'avait ni l'etoffe ni les connaissances nécéssaires, elle était aigrie que l'on m'ait confié le seul projet interessant de son service. Aussi la vengeance fut terrible, bien que je n'eus rien demandé. Reproches constant, marchandage avec les autres services ("ben tiens t'as qu'à le prendre, j'ai rien à lui donner à faire"), flicage intensif non assumé ("t'etais où ? - au toilettes ! - 7 minutes ? tu te moques de moi ?" et plus tard "non je te flique pas, je dois savoir ce que tu fais pour rendre des comptes c'est tout !"), pour finir dans un règlement de compte qui a abouti sur l'amere constatation (pour elle) qu'elle ne m'aurait pas, que j'etais plus dur qu'elle, et que si elle continuait à me les briser au mieux je pourrirai son quotidien de fautes professionnelles impardonnable et irréparables, au pire, je l'emplatrais façon cartoon pour ne laisser dans les murs du "trou" dans lequel nous travaillions que la marque de sa silhouette grâcile. Au moins, on ne verrait plus son petit sourire de punaise, de ces sourires qui vous glacent le sang tant ils montrent le mépris et la haine que l'on peut vouer à quelqu'un. Quelques temps apres, je fus remercié clandestinement, en 12mn, de mes services, et ejecté de la société tel un pilote de chasse d'un avion touché. Plus tard j'apprendrai que ce projet, elle le voulait, qu'on lui avait dit non, et qu'on me l'avait donné, et plus tard encore, j'apprendrai que dans la société précédente, j'avais eu un poste qu'elle avait convoité, mais pour lequel elle n'avait pas les compétences nécessaires.

Tout ça pour dire que j'ai la trouille, que je veux pas me retrouver au milieu d'un troupeau de fauves, que j'ai envie qu'ils soient gentils, et qu'ils m'aiment, ces gens...

dimanche, mars 19, 2006

Googlerie

Aujourd'hui, fasciné par le nombre de marres dans les champs pouvant être interprétées comme un bon signe pour nos nappes phréatiques, et donc pour l'arrosage de mon jardin cet été, je me suis jeté sur Google (St Google, cherchez pour nous !) et j'ai tapé "nappes phreatiques".

Voilà le résultat de la colonne de droite, traditionnellement réservées à la publicité :


Liens commerciaux
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Faudrait que quelqu'un prévienne le gouvernement, comme ça, fini les problemes de secheresse !!!

jeudi, mars 16, 2006

Un chomeur aussi ça a des envies et des besoins.

La société dans laquelle nous vivons est une source inépuisable d'étonnement, de surprise, de stupéfaction, mais aussi de révolte.
Je suis constamment surpris de voir la discrimination qui est faite à un chomeur dans de nombreux domaines. D'abord à la banque. Les étudiants ont droit d'avoir une carte visa internationale avec autorisation de découvert. Rappelons que par nature l'étudiant est sans ressource fixe. Eh bien le chomeur, dans certains établissement, n'a le droit qu'à une carte de paiement national, et pas d'autorisation de découvert. Même si ce même chômeur a des droits ouverts pour une période de 23 mois pour un montant supérieur au SMIC. Ben oui, le chômeur est vilain de nature, et dépensier qui plus est. L'etudiant on le sait bien, c'est raisonnable, ça ne sort pas, ça ne fait pas de shopping déraisonnable. Non non, ça c'est réservé au chômeur.
Dans un domaine différent, pour beaucoup, le chômeur n'a pas le droit de refuser un travail qui ne semble pas lui correspondre.
Eh bien j'ai une grande nouvelle, le chômeur aussi a des besoins ! et des envies !
Le chômeur choisit parfois de bénéficier de sa période d'indemnisation pour éviter de se retrouver parmi les quelques centaines de milliers de français qui sont incompétent dans leur travail parce qu'ils ne sont pas à leur place. Le chomeur, quand il a eu de l'autonomie et des responsabilité, a aussi le droit de refuser un boulot de secrétaire parce qu'il a d'autres pistes ailleurs.
Parce que mine de rien, c'est quand même pas évident de changer de boulot quand on est en place, surtout quand c'est un CDD longue durée avec garantie de non embauche à la fin.

Mais le probleme, c'est qu'avec le regard culpabilisant de la société, le chomeur il a des états d'âmes. Ceux qui n'ont jamais connu ça diront que c'est fait exprès, qu'on doit prendre le premier truc qu'on trouve. Mais les autres, ceux qui en sont sortis diront tous qu'il ne faut pas se jeter sur le premier poste venu s'il ne convient pas. Que la faim ne doit pas pousser à bouffer de la merde, qu'on a quand même droit à un repas équilibré, même quand on est chômeur.
Surtout quand ça ne fait pas longtemps qu'on cherche et qu'il y a d'autres lueurs, même si elles sont loin là bas dans le noir.

vendredi, février 24, 2006

Juste une mise ou point, sur les plus grosses boulettes de l'Eglise !

A l'heure où l'Eglise , par l'intermédiaire de l'institue Jean Paul II, cloture un séminaire international sur l'homosexualité et la question sexuelle (lequel séminaire était absolument nécessaire pour contrer les déviances des pays occidentaux accordant des droits "aux gens comme ça", vous savez, ceux qui "en sont") j'estime moi aussi nécessaire quelques mises au points.
Que mes lecteurs pardonnent mon acharnement sur la question, mais j'éprouvais comme un grand besoin de manifester l'orgasme démago-politique que je sens poindre à ma plume.
Dans le magazine d'invertis "Pref" de ce bimestre, on trouve le témoignange d'un jeune homme qui a étudié en détail les versets de la bible brandis par l'autorité religieuses, tels des étandards sanglant au nez de ceux qui souillent le saint concept de famille (celui là meme déjà délabré par ses propres membres). Il "les a étudié en hébreu et en grec et en détail" (sic).
Cet article nous rappelle en premier lieu que la sexualité est un concept moderne et que l'Eglise ne s'interesse qu'à des actes. "La Bible ne condamne l'homosexualité que dans des contextes très précis : prostitution, viol, pédophilie et toute autre pratique perverse". Par exemple, dans Sodome et Gomorrhe il n'est pas question d'une condamnation de l'homosexualité, mais plutot d'une condamnation du défaut d'hospitalité qui dans le contexte social de l'époque est inacceptable. "Il n'est rien dans la Bible qui condamne en tant que pêché les relations homosexuelles sincères dans lesquelles règnent Amour et Bienveillance. Ni le mariage d'ailleurs"." Les fondamentalistes chretiens ont perverti la Bible dans ses traductions les plus récentes, la polluant de nombreuses notions absentes dans les textes originaux". Eh oui, le terme d'homosexualité ayant été inventé en 1868, qu'on m'explique par quel miracle il aurait pu être présent dans un bouquin écrit en araméen ! D'ailleurs quelqu'un sait il comment on dit PD en araméen ? J'attend des réponses...
Cet article mentionne également un passage " Ils m'ont appris que Dieu me détestait parce que j'etais gay et que je méritais de brûler en enfer" avec des références obscures... Ce passage est utilisé par des groupes fanatiques supposé guérir l'homosexualité ! J'aimerais qu'on m'explique comment le mot Gay peut figurer dans la Bble alors qu'il n'existe pas avant les années 1960.
Elle est belle l'institution qui bannit le mensonge et qui prône l'Amour.
Bravo ! Clap clap !

jeudi, janvier 19, 2006

Just a smile in your eyes it can light up the night


Il y a quelque semaines, j'ai découvert une nouvelle épatante répondant à l'énigmatique titre de "Brokeback Mountain". C'est Giorgio qui en avait parlé, et sur le moment je me suis dit "encore un évènement culturel pas tout à fait à ma portée". Mais comme je suis buté, j'ai fait le nécessaire pour tenter de me mettre à la portée.
De premier abord un peu désarçonné par la retranscription de l'accent rustique du Wyoming, je suis très vite séduit par la brutalité, l'intensité du style de l'auteure dans cette nouvelle d'une efficacité imbattable. Epoustouflé je suis aussi par la précision improbable avec laquelle cette femme décrit des rapports, des émotions, des sensations, d'une nature qui ne peut lui être qu'étrangère.
La dite nouvelle d'environ 60 pages me colle une bonne soixantaine de baffes et surtout un final digne du début (je sais, je sais, c'est pas évident à comprendre comme ça, mais je vous assure, croyez moi sur parole).
C'est donc non sans une certaine appréhension que j'attendais la sortie du film. Mais que dire de chef-d'oeuvre maintenant que je sors de la salle encore humide d'emotion ? Vous inviter à aller le voir ? C'est inutile, vous irez sans ça.
J'ai plutot envie de vous parler de mon émotion, de ce que je ressens, maintenant.
Je suis ému, touché au fond, là où je ne l'attendais pas.
Pas camp, ni queer, ni tapette pour 2 sous, cette oeuvre magistrale, d'un classicisme admirable et nécessaire redonne l'air de rien, sans la moindre once de militantisme, à l'homosexualité sa concistance première. Opération nécessaire dans un monde perverti par ceux qui n'ont rien compris. La foule y comprendra peut être qu'être gay, homo, PD, avant d'être sexuel, c'est une question d'AMOUR. Quelque part au milieu du wyoming en pleine période Kennedy 2 hommes tombent amoureux et puis c'est tout.
Et c'est là que j'ai envie de vous dire, à vous les gens, que parfois vous me surprenez, et dans ces moments là, je vous aime. Vous vous êtes déplacés en masse et vous avez payé 9.10€ pour voir 2 hommes s'aimer. Pour les voir s'embrasser, se battre, faire l'amour. Sans la moindre image racoleuse. Vous êtes venus voir des sentiments entre 2 hommes.
Merci les gens, merci. Merci Ang Lee. Merci Heath Ledger ("Je n'avais encore jamais joué dans une histoire d'amour digne de ce nom"). Merci Jake Gyllenhaal (" Heath et moi, nous nous faisions suffisamment confiance pour prendre des risques. Ca a été merveilleux de créer une intimité avec lui"). Merci la vie.
Maintenant, j'aimerais vous dire ce que ça change pour moi. Je retrouve de la confiance, car soudain, je ne me sens plus différent de la majorité. Je vois sur un écran de 15m de large 2 hommes qui s'aiment, c'est normal, et c'est beau, et ça ne choque que ceux qui le veulent bien. Soudain, dans un film grand public, on s'adresse à un nouveau "tout le monde", un "tout le monde" un peu plus "tout", dont je fais enfin partie. Je suis délicieusement banal, pour quelques heures à peine, mais ça change tout.
Soudain je n'ai plus envie de me demander si le prochain à faire papillonner mes yeux sera ou non préoccupé du qu'en dira-t-on si je l'embrasse en pleine rue ou si je lui tiens la main. Il n'existe plus de qu'en-dira-t-on.
Soudain j'ai envie qu'on me suprenne, qu'on me chope par la main en courant, qu'on me serre contre un mur pour m'embrasser à pleine bouche. Juste ça.

Juste ça...

jeudi, janvier 05, 2006

La distance tue, suite et fin


Comme dirait Mongola, "y a pas à tortiller du cul pour chier droit", j'ai du flair.
Je savais que la distance nous tuerait. Mais j'ai voulu y croire, et j'ai bien fait.
Certes ça n'aura pas duré longtemps, physiquement. Mais j'ai voulu y croire, et j'ai bien fait.
Ses sentiments, comme les miens, sont réels, tout autant que sa peur face à la distance qui nous sépare.
C'est fair play, élégant de sa part, d'avoir choisi d'arrêter là, plutot que de jouer les amoureux transis et d'avoir un comportement plus désinvolte dans la réalité des nuits catalanes.
C'est donc une jolie histoire qui s'achève. Celle d'un garçon qui a retrouvé la confiance en sa vraie personne, et d'un autre garçon qui, bien qu'un peu désoeuvré face à la perte d'un tendre rêve, a retrouvé la confiance dans les autres garçons. La preuve s'il en était besoin qu'on ne rencontre pas les gens par hasard.

Merci Felix pour ces 4 jours, pour ce mois où je me suis senti vibrer. Merci d'avoir été honnête, de m'avoir montré que je ne suis pas le dernier à fonctionner selons les rites anciens.
Moi aussi, je te suis extrêmement reconnaissant. Je te souhaite une vie merveilleuse