dimanche, décembre 17, 2006

Redécouverte

L'autre jour, tandis que je m'affairais à scotcher des colis pour nos chers clients, la radio a diffusé un tube d'une autre époque, qui m'avait saoulé en son temps.
J'ai soudain capté le sens des paroles, et ça m'a rappelé quelque chose que j'aurais pu dire à quelqu'un

If I should stay,
I would only be in your way
So I go,
But I know,
I'll think of you,
every step of the way
And I will always love you
You, Darling

Bitter sweet memories
That is all I'm taking with me
So good bye
Please, don't cry
We both know I'm not what you need

And I will always love you

I hope, Life treats you kind
And I hope you have all you dreamt of
And I wish to you joy and happiness
But above all this I wish you LOVE

And I will always love you.

Si je devais rester,
Je serais toujours dans ton passage
Alors je m'en vais
Mais je sais
Que je penserai à toi à chaque étape du voyage
Et je t'aimerai toujours

Des souvenirs doux-amers
C'est tout ce que j'emporte avec moi
Alors au revoir,
S'il te plaît, ne pleure pas
Nous savons tous les 2 que je ne suis pas ce qu'il te faut
Et je t'aimerai toujours

J'espère que la vie te traitera bien
Et j'espère que tu auras tout ce dont tu as rêvé
Et je te souhaite de la joie et du bonheur
Mais plus que tout au monde, je te souhaite de l'amour
Et je t'aimerai toujours

Si je ne devais avoir qu'un regret avec cette chanson, c'est que seule la première partie est touchante, tant le reste est gueulé. C'est un peu dommage.

Depuis quelques jours, j'ai définitivement tourné quelques pages de ma vie. C'est étrange de réentendre cette chanson, qui me met à la bouche les mots que j'aurais pu prononcé il y a presque 2 ans. Je lui ai dit que je l'aimerais toujours.

Je suis content qu'aujourd'hui il ait trouvé l'Amour. Je suis content aujourd'hui de l'aimer encore, mais de ne plus en être amoureux. De l'aimer, comme on aime un frère.
D'avoir trouvé précisément les mots pour l'exprimer me fait sentir que j'ai écrit les dernières phrases de l'histoire. Bien que n'étant plus amoureux depuis plusieurs mois, il manquait un petit quelque chose. Il manquait le mot FIN. Aujourd'hui je l'ai trouvé.

J'ai aussi trouvé le courage de regarder seulement en avant, de ne plus comparer l'avenir au passé parce qu'à "à trop se retourner, on tourne le dos au bonheur". Quant à celui qui m'avait fait tant de mal (lui n'est pas concerné par la première partie de cet article), je l'ai fait sortir de mon coeur il y a plusieurs années, maintenant, il est temps qu'il sorte complètement de ma vie.

Je peux remonter en selle pour de nouvelles aventures !

dimanche, décembre 10, 2006

Du bon usage de la langue

Rencontrer l'autre est à la fois ce qu'il y a de plus simple et de plus compliqué. Il suffit de sortir de chez soi, de se frotter à la civilisation pour rencontre l'Autre. Mais pour transformer l'essai, il faut une bonne dose de courage, et j'irai même jusqu'à dire, une paire de couilles en plombs. Avoir le cran d'aller vers quelqu'un pour engager la conversation, n'est pas chose aisée.
Heureusement qu'il y a internet pour aider les plus timides (dont je ne fais pourtant pas partie) à passer de l'idée au dialogue (à défaut de passer du rêve à la réalité).

Donc, sur internet, on se retrouve, entre gens de même tendance, pour discuter, peut être se rencontrer, se marier et faire beaucoup d'enfants (bah quoi ? on n'a plus le droit de rêver ?).
Le premier abord sur internet se fait par le biais d'un profil, éventuellement agrémenté d'une photo, elle même étant éventuellement représentative du propriétaire du dit profil... vous suivez ?
Tout ça dans l'éventualité d'un minimum d'honnêteté.
Mais venons en au principal... Il est demandés aux interessés de remplir leur fiche avec un petit texte supposé décrire le but de leurs recherches. Et c'est là qu'on peut voir rapidement à qui on peut avoir à faire. C'est là qu'on voit toute l'obsolescence de l'académie française, l'orthographe qu'on assassine, et qu'on laisse dans une mare de sang...
Ainsi, la phrase suivant "bonjour, j'aimerais rencontrer de nouvelles personnes, un homme sérieux avec qui construire une belle histoire. j'aime les diversités éthniques et culturelles, et je suis désireux de m'investir dans la découverte de cultures différentes, dans le respect de l'autre et des limites de chacun" devient "kikoo, jh ch mek kool c-rieu pr plan lov. j'kiff grav 2 ouf keum rebeu ou keubla. Open pr plan Q mé avc K-pott, no SM.".
Combien de temps avez vous mis pour comprendre cette phrase ? Moi j'avoue que je reste en difficulté face à un tel vocabulaire.
Je m'interroge sur le bien fondé d'un tel usage de la langue. Qu'est ce qui pousse ces gens à s'exprimer ainsi ? la facilité ? ou une incroyable perversion ?
Toujours est il qu'on est en droit de douter de la profondeur culturelle du protagoniste ! Que peut on attendre de quelqu'un pour qui la langue a si peu d'importance qu'il s'estime en droit d'en faire n'importe quoi. J'irais même jusqu'à dire que le peu d'attention portée à l'expression envers un autre est révélatrice de l'attention portée à cet autre. Qu'attendre d'un homme qui contourne la plus basique difficulté orthographique plutot que de la résoudre ?
Comme je suis magnanime, je leur laisse de temps à autre la possibilité de se défendre. J'exprime alors ma difficulté à comprendre et à accepter ce type d'expression. Et dernièrement, voici ce que l'on m'a répondu : "t'inquiete pas, je sait aussi écrire sans faute". Les plus hardis comprendront mon désappointement et l'ironie involontaire de mon interlocuteur.

Aussi, et parce qu'à mon tour je suis feinéant et que lire ce genre de prose me demande un effort intellectuel considérable, j'ai décidé d'éviter ces individus... Alors, peut être que devant tant de feinéantise, on peut s'interroger sur mon attention également...