vendredi, décembre 23, 2005

La distance tue


Pas facile de savoir quoi dire, quoi faire au début.
On se regarde, on se touche, on se cherche. On est maladroit, on apprivoise l'autre. Tout du moins on essaie.
La tâche se corse quand l'un est dans le besoin, et l'autre dans la protection. On pense faire fi des caprices de la géographie, on se dit que le destin ne réunit pas des gens si distant pour les faire souffrir après. On se dit des tas de chose. Et puis quand Noël approche, on se rend compte en fait d'à quel point on est seul, même bien entouré. On se rend compte que le compartiment "partenaire" de son coeur n'est pas habitué à fonctionner à vide, que se vide crée des échos assourdissant dont on a bien du mal à se séparer.
Surtout quand le coeur s'est remis à fonctionner, plus que de raison sans doute. Le mode copilotage s'est mis en route, plus personne n'est autorisé à pénetrer le cockpit. Mais le copilote est resté en escale loin, si loin, trop loin. Les outils de communication n'y font rien, la distance se creuse, chaque jour un peu plus.
Parfois, il fait signe de vie. Alors ça résonne partout, ça vibre, ça remplit sa mission pour 2 jours. Mais après, plus rien. Des traces, un écho encore. Ce qui est cruel avec l'écho, c'est son caractère impalpable, c'est l'impression d'une présence que l'on ne peut plus toucher, comme un souvenir.
Ca fatigue, ça épuise, de dépendre comme ça. Ca pousse à se dire "et si je pilotais tout seul".

Alors finalement, c'est la distance qui tue ? Ou plutot l'attente ? J'ai peur de trop demander, de tout détruire...

mercredi, décembre 21, 2005

Mr Postman

C'est fou ce qu'une simple lettre, surtout quand on ne la reçoit pas, peut bouleverser le pauvre équilibre d'une vie déjà précaire.
Parfois, on sait qu'une lettre est sur le chemin, ou mieux, au chaud dans la boite au lettre. Malheureusement, on n'est pas toujours à portée de la lettre. Alors on peut l'oublier, et la redécouvrir en arrivant. Ou alors on peut être soudain obsédé par elle, au point de se demander son impact. Se demande ce qu'il adviendra après sa lecture. Tout peut basculer.
La vie est un éternel scenario à fin alternative. Chaque réplique de l'Autre fait tout basculer, alors pourquoi parfois cela nous importe t il tant ?

J'ai des doutes, sur tout, sur moi, sur mon avenir, sur les Autres. Après tout, l'Autre peut aussi être vecteur de souffrance. Une quatrieme fois ? Ce serait possible ? Je ne sais pas si je m'en remettrais...

jeudi, décembre 08, 2005

We ARE crazy


In a church, by the face,
He talks about the people going under.
Only child know...
A man decides after seventy years,
That what he goes there for, is to unlock the door.
While those around him criticize and sleep...
And through a fractal on a breaking wall,
I see you my friend, and touch your face again.
Miracles will happen as we trip.
But we're never gonna survive, unless...
We get a little crazy
No we're never gonna survive, unless...
We are a little...
Cray...cray...cray......
Crazy yellow people walking through my head.
One of them's got a gun, to shoot the other one.
And yet together they were friends at school
Ohh, get it, get it, get it, get it no no!
If all were there when we first took the pill,
Then maybe, then maybe, then maybe, then maybe...
Miracles will happen as we speak.
But we're never gonna survive unless...
We get a little crazy.
No we're never gonna survive unless...
We are a little...
Crazy...
No no, never survive, unless we get a little... bit...
Oh, a little bit...
Oh, a little bit...
Oh...
Oh...
Amanda decides to go along after seventeen years...
Oh darlin...
In a sky full of people, only some want to fly,
Isn't that crazy?
In a world full of people, only some want to fly,
Isn't that crazy?
Crazy...
In a heaven of people there's only some want to fly,
Ain't that crazy?
Oh babe...
Oh darlin...
In a world full of people there's only some want to fly,
Isn't that crazy?
Isn't that crazy...
Isn't that crazy...
Isn't that crazy...
Ohh...
But we're never gonna survive unless, we get a little crazy.. crazy..
No we're never gonna to survive unless we are a little... crazy..
But we're never gonna survive unless, we get a little crazy.. crazy..
No we're never gonna to survive unless, we are a little.. crazy..
No no, never survive unless, we get a little bit...
And then you see things
The size
Of which you've never known before
They'll break it
Someday...
Only child know....
Them things
The size
Of which you've never known before
Someday...Someway...

mercredi, décembre 07, 2005

Ca fonctionne toujours


Imaginons une maison de campagne. Elle vous rappelle trop de choses douloureuses, alors vous la fermez, et vous partez. Vous décidez d'attendre d'etre prêt pour revenir.
Et puis un jour, longtemps apres, vous revenez, enfin. Vous n'etes pas sûr de savoir comment y retourner, et puis surtout, pas certains de savoir comment y vivre.
Et puis on fait rouvrir l'eau. Cette vieille maison tremble de toutes parts, la tuyauterie cogne. Ca durera quelques temps, le temps pour eux de s'habituer à se réchauffer, de ressentir les fluides les parcourir.
C'est bruyant, fracassant même, pas tres fonctionnel au début. Mais on s'en rend compte, ça fonctionne toujours, même si c'est dur !!!

Merci Felix