dimanche, novembre 26, 2006

Et si c'etait une question de volonté ?

Depuis très longtemps, les dimanches ont représenté pour moi une sorte de malédiction. Une journée inventée par une sorte de pervers psychotique, ou par un éternel amoureux...
Le dimanche est la journée où l'on fait toutes sortes de choses, plus passionnantes les unes que les autres. Entre une foire au boudin à Crissay sur Manse, une tournée de lessive, le ménage, et la cuisine pour la semaine. Pour les plus chanceux, il s'agit d'une journée où, libéré de toute contrainte commerciale, on peut se blottir dans les bras de son autre, pour y puiser le réconfort nécessaire à redémarrer une semaine qui peut parfois s'avérer pénible.

Bien qu'étant toujours célibataire, j'ai résolu ce matin en me levant qu'aujourd'hui ne serait pas un dimanche de merde. J'ai bien senti l'angoisse monter à un moment. J'ai bien senti le sablier pointer son nez pour m'indiquer les secondes qui me séparaient de Lundi.
Mais n'écoutant que mon coeur, et ma volonté, j'ai décidé de braver le grand méchant 7eme jour. Et j'ai décidé qu'aujourd'hui serait une belle journée.

Alors rien de très éxcitant au programme, toutefois, chaque évènement a pris une tournure sympatique puisque je l'avais dépouillé de son côté tragique. Et finalement, je m'en porte bien mieux.

Cependant, bien qu'ayant réussi aujourd'hui à briser la malédiction, je ne me sens pas à l'abri d'une rechute dans les prochains dimanches. Et si c'était une question de volonté ?

Parfois, elle est dure à trouver, la volonté.

mercredi, novembre 15, 2006

Noir, pair et passe...

Combien d'entre vous, lecteurs, ont rêvé un jour, de recevoir un message témoignant du trouble involontairement jeté à un inconnu ?
Combien ont rêvé d'avoir un admirateur secret qui se manifeste ?

Moi je fais partie de ceux là. Mais parfois, il faut savoir abdiquer et reconnaître que la vie ne fait pas tout, et que chacun d'entre nous garde son libre arbitre. Alors j'ai été l'admirateur secret, mais après un mois d'attente, je renonce. Le trouble s'est effacé sous l'influence de l'impatience destructrice.

Et puis, parfois, on rate son tour, tout simplement...

dimanche, novembre 05, 2006

Ca me rappelle quelque chose

A UNE PASSANTE

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balancant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! --Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-étre !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
O toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

Charles BAUDELAIRE, Les Fleurs du mal (1857)

Empoté

C'est quand même un peu fort, pour quelqu'un d'aussi expensif et bavard que moi, d'être empoté à la simple idée d'être face à un autre homme, qui plus est qui me plaise...

Ceux qui me connaissent le diront, je suis tout le contraire d'un timide: je parle avec n'importe qui, n'importe quand, et n'importe où. Je blague avec qui veut sourire, et j'informe qui veut savoir (son chemin, une recette, les horaires du cinema). Bref, naturel, easy going dirait Jean Claude Vandamme, souriant... J'irai même jusqu'à dire qu'avec les femmes, je suis redoutable.

Le truc, c'est que je suis GAY. Donc les femmes, je les aime beaucoup, mais j'ai pas l'intention de me marier avec. Et quand je me retrouve face à un mec qui me plait, le résultat est époustouflant : plus de son, plus d'image. Grève des intermittents du charme. Pour quelqu'un qui aimerait rencontrer quelqu'un d'expensif, extraverti (juste ce qu'il faut), et drôle... ben à premiere vue, ce serait raté. Parce que quand j'en ai envie, je n'y arrive pas. On dirait du Woody Allen ! Je suis drôle, mais à mon insu... et ça fait pas forcément rire le protagoniste.

Donc voilà, hier j'ai pris le métro, et j'ai frôlé l'attaque quand j'ai cru reconnaitre un garçon qui me plait bien ces temps ci. Première réaction : "Eh merde... je vais rien trouver à dire." Du coup j'ai passé les 2 trajets à espérer qu'il ne soit pas là, pour ne pas me retrouver en situation de devoir parler. C'est nul. En plus, si un jour il tombe sur ce blog et qu'il comprend, il va me prendre pour un de ces mecs qui se voient marié dès le premier jour. Alors que c'est pas du tout le cas.

Je me mets dans des états pareils, alors que j'ai juste envie de prendre un verre, de prendre le temps de se connaitre, et peut être plus... qui sait ?

Putain, c'est con d'être empoté à ce point, merde ! (ouh, 3 dans la même phrase ! je crois etre parvenu à exprimer mon embêtement)

samedi, novembre 04, 2006

Non mais quand même...

Y a des gens, des fois, qui ne se rendent pas compte qu'ils bouleversent la vie des autres sans rien faire...

Mais que fait la police ?

mercredi, novembre 01, 2006

Si demain, je pouvais changer ma vie...

Il y a des auteurs que l'on cite avec une certaine gloire. Ce ne sera pas le cas dans cet article.

... je ne crois pas que j'en aurais vraiment envie.

Ma vie n'est pas simple, mais elle est loin d'être très compliquée. Faut pas pousser non plus.
En apparence, tout pourrait être plus simple. Mais voilà, les difficultés afférentes à cette nouvelle simplicité se feraient jour (vous suivez ?) et je ne sais pas si je pourrais surmonter ces difficultés là.

Ma vie à moi, je la vois plutot simple. J'entends par là que j'ai même pas le fantasme de gagner au loto pour me payer une maison au bord de la mer et une super voiture de luxe. J'aimerais gagner juste assez pour avoir mes 100 m² d'espace vital (atelier compris), si possible avec terrasse. J'aimerais aussi pouvoir m'acheter la nouvelle Opel Corsa (pour ne plus galerer avec ma modeste voiture). Et puis j'aimerais pouvoir partir en voyage 2 fois par an. Pouvoir enfin découvrir le Japon, l'Ecosse, l'Inde, la Tanzanie et Belize, Prague et Budapest.

Je vous vois d'ici dire que c'est pas si modeste que ça comme vie. J'en ai conscience, mais mes fantasmes sont cela. Rien de plus grandiose. Ca servirait à quoi ?

Donc voilà, si je devais changer ma vie, je ne crois pas que j'en aurais vraiment envie. Je vie ce que j'ai à vivre, pour apprendre des choses de chacuns de mes succès et de chacunes de mes chutes.

Et puis, y a des gens qui galerent bien plus que moi. Alors, haut les coeurs !